Double couche de nouveautés open-source

Côté client : Firefox 3.5, avec en particulier le nouveau moteur Javascript TraceMonkey ultra-rapide, la navigation privée (a.k.a. « porn mode » ;-)), la géolocalisation, la gestion des tags <audio> et <video> permettant d’avoir cela sans plugin Flash (à tester ici par exemple)… Bref du tout bon ! Attention comme d’habitude, certains plugins ne sont pas encore à jour (en particulier Google Gears).

Côté serveur : PHP 5.3 version finale, après 2 ans de gestation… Là aussi  plein de nouveautés dont la gestion des namespaces ou encore les fonctions anonymes

Et donc Google lance son navigateur : Google Chrome !

Comme annoncé par Techcrunch, Google vient d’annoncer Google Chrome et pour l’instant c’est téléchargeable en beta uniquement sur Windows… snif, je ne peux pas essayer avant demain matin, sauf à réinstaller un Windows dans VirtualBox… 🙁

On peut se demander quelle mouche les a piquée — au-delà de toutes les excellentes raisons développées dans un superbe comic d’une trentaine de pages et réalisé spécifiquement pour ce lancement ? Après tout, on a Firefox, ça marche plutôt pas mal (voire très bien depuis FF3) et  Google a signé hier une prolongation de sa coopération avec Mozilla, qui rapporte beaucoup à la Mozilla Foundation et lui permet de financer les développements de Firefox !

Plusieurs éléments jouent, à mon avis — par ordre plus ou moins croissant en importance.

Android

Comme Apple avec Safari sur pour Mac (et PC) et iPhone, Google se dote avec Chrome d’un browser qui tournera autant sur ordinateur que sur les téléphones portables Android (l’OS open-source que développe Google) et permettra donc de tester facilement les sites web développés spécifiquement pour ces mobiles sur une machine de bureau.

Il est assez amusant de noter à ce sujet que le moteur de rendu open-source de Chrome est WebKit, sur lequel se base aussi… Safari !!

Le nuage

Ensuite, le mouvement inéluctable de l’informatique vers le cloud, i.e. nos informations ne sont plus sur nos machines mais « quelque part sur le réseau » — et en particulier dans des applications Google telles que Gmail ou les Google Docs : dans ce contexte, avoir la main sur la fenêtre d’accès de l’utilisateur final est le meilleur moyen de s’assurer que ces applications tournent parfaitement bien, y compris en mode offline grâce à Google Gears

Dans le même ordre d’idée, j’imagine très bien que l’interface de Chrome pourrait être déployée sur un des netbooks très à la mode en ce moment et remplacer Windows ou Gnome sur Linux… voire sur un Android NetBook ou Android Tablet.

Le système d’exploitation… Windows !

A plus long terme, c’est sans doute les systèmes d’exploitations sous-jacents qui sont visés (dont Windows, naturellement…) : de nombreux concepts implémentés dans Chrome, par exemple l’exécution de chaque onglet dans un processus séparé, sont directement issus des OS. L’analogie « un onglet = une application » est rapide et simple à comprendre. Et la pile logicielle V8 (une machine virtuelle optimisée pour l’exécution de Javascript) ressemble furieusement, quant à elle, à un premier pas vers un SDK d’applications pour Chrome.

En extrapolant à peine, on imagine donc facilement un Linux ultra-light avec une interface graphique basée sur Chrome et quelques plug-ins pour gérer les comportements vraiment spécifiques (jouer de la vidéo en DivX par exemple). Ce ne serait pas nouveau : après tout, c’est exactement le chemin qu’a suivi VMWare avec son moteur de virtualisation ESXi qui s’installe « directement sur le métal », i.e. sur un serveur sans OS hôte. Et pour revenir au point précédent, les netbooks seraient un excellent terrain de test.

Quelles que soient les raisons de Google — et l’avenir nous le dire sans aucun doute –, une chose est néanmoins sûre à court terme : la Guerre des Browsers est de retour, et cette fois, il y en a plein qui sont open-source — 40% des prétendants, en fait ! Bref, c’est tout bon pour nos autres vulgaires utilisateurs, à qui la concurrence va profiter.

Au revoir Netscape

AOL vient d’annoncer qu’ils arrêteront de développer le navigateur Netscape à compter du 1er février prochain, soit pratiquement 10 ans jour pour jour après la création de la version open-source qui a donné naissance, quelques années plus tard, à Firefox… Ce n’est sans doute pas vraiment une nouvelle compte-te nu des parts de marché respectives de ces deux navigateurs (moins de 1% contre environ 16%) : heureusement que l’héritier est là !

Au-delà du fait que c’est le premier navigateur web que j’ai jamais utilisé (version 0.93 je crois, sur les stations Alpha de l’école…), on peut raisonnablement dire que c’est le logiciel qui a « lancé » Internet auprès du grand public grâce au côté graphique et facile à utiliser (merci les liens hypertextes), conformément au design de Sir Tim Berners-Lee ! Et c’est sans doute la fin d’une marque qui eut son heure de gloire au temps de la « new economy » version fin des années 90.

Via Techcrunch.

Screengrab pour Firefox : la capture d’écran facile

Screengrab est un plugin tout simple et pourtant terriblement efficace : il permet en un clic de souris de capturer tout ou partie de la page web affichée et de la placer dans le press-papier… très pratique pour bloguer un site 🙂

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Et comme vous le voyez sur la capture d’écran ci-dessus, Screengrab se présente sous la forme d’une toute petite icône dans la barre du bas de Firefox — donc à utiliser sans retenue !