Google pour les ONG

Google vient de mettre en ligne la page Google for Non-Profit, qui rassemble sur une seule page tous les services susceptibles d’intéresser une ONG — et qui sont évidemment gratuits : Gmail, les différentes composantes de Google Apps, Google Grants (un moyen de faire de la publicité gratuite via les mots-clefs AdWords), etc.

Rien de neuf donc, mais qui témoigne de l’engagement de Google — certes pas tout à fait désintéressé — vis-à-vis des ONG, mais c’est une bonne façon d’aider néanmoins.

Google Apps : deux améliorations intéressantes

De la collaboration par nom de domaine

Google Apps est désormais accessible via une version dite Team Edition, qui permet à un groupe de personnes disposant d’adresses mail sur un même domaine de créer des espaces de collaboration (Docs, Calendar, GTalk) partagés sans hébergement particulier… C’est assez fort sur le papier, mais à l’heure actuelle ça ne marche pas — je n’arrive pas à me créer un compte avec l’adresse du boulot !

En attendant, voici la vidéo de démo (en anglais) :

Des formulaires dans Google Docs

Sur le tableur intégré à Google Docs, il est désormais possible de créer en quelques clics un formulaire web pour faire remplir les lignes d’un tableau, je trouve cela génial !

Cela permet de collecter d’une manière très rapide des données et ensuite de les retravailler directement dans un tableau — évidemment, nul besoin d’avoir un compte Google pour pouvoir remplir le formulaire. Le système d’édition de formulaire est assez basique pour l’instant, mais on peut facilement pousser le raisonnement et imaginer des quantités invraisemblables d’améliorations… et bien sûr d’utilisations !

Voici un exemple en deux captures d’écran et les liens vers les « vrais » document / formulaire… que je vous invite bien sûr à aller compléter le plus vite possible !

Tout d’abord la feuille du tableau :

2008-02-12 tableau Google Docs.png

Ensuite, le formulaire qui va avec et qui est globalement généré automatiquement par Google Apps :

2008-02-12 formulaire Google Docs.png

Yahoo! devient provider OpenID… un peu !

L’annonce date d’hier : comme dans les cas précédents (Orange, AOL), le login Yahoo! va devenir un identifiant OpenID et permettra donc de s’identifier sur les sites acceptant OpenID comme méthode d’authentification. La béta version du service sera ouverte le 30 janvier.

Là où la stratégie de Yahoo! n’est pas précisée, c’est sur la capacité à utiliser des OpenID externes (provenant par exemple de My OpenID) pour s’authentifier sur ses propres services. Donc, autant dire que c’est une grande partie de l’intérêt de la chose qui s’envole, puisque pour utiliser les sites Yahoo! il faudra continuer à enregistrer un compte — certes OpenID — sur Yahoo!…

Alors, premier pas nécessaire ou effet d’annonce pour bénéficier de la vague DataPortability.org ? On attend toujours Google sur ce sujet (qui a embauché récemment Brad Fitzpatrick, un des inventeurs d’OpenID…)

Nouveautés open-source : KDE 4, Bazaar, Sim City

Quelques « grosses » nouveautés open-source viennent de sortir ; je vous propose d’en faire un rapide tour d’horizon.

KDE 4

La nouvelle génération du gestionnaire de bureau « concurrent » de Gnome vient de sortir en version finale ce 11 janvier, après plusieurs années de conception et de développement : KDE 4.

Cette nouvelle version majeure embarque de nombreuses nouveautés sur à peu près tous les niveaux, i.e. autant en termes de fonctionnalités offertes que de librairies sur lesquelles les développeurs vont pouvoir construire leurs application. Bien évidemment, toutes ces briques tirent parties de nombreux composantes open-source !

Pour en citer quelques-unes sans ordre particulier :

 

  • Plasma est le nouveau bureau avec le thème Oxygen, et propose (évidemment !) des widgets
  • Solid est une couche d’abstraction par rapport au matériel, facilitant la gestion de ceux-ci de manière transparente pour les applications KDE 4 — par exemple, le branchement d’appareils photos numériques ou de périphériques Bluetooth
  • Dans les applications, on note : Dolphin, le nouveau gestionnaire de fichiers avancé et Okular, une visionneuse de multiples formats de fichiers

Pour avoir un aperçu complet, vous pouvez aller voir le Visual Tour de KDE 4 sur le site kde.org, il présente les fonctionnalités avec moult captures d’écran.

Bref, si vous êtes impatients, vous pouvez télécharger et compiler directement KDE 4, sinon, comme nombre de personnes, il ne vous reste plus qu’à attendre que cet environnement soit packagé pour votre distribution favorite — la plupart ont déjà commencé le travail bien avant cette version ! Il faut cependant bien garder en tête que cette version n’est « que » le début : comme chez Microsoft quand sort une nouvelle version majeure comme Vista, il faut maintenant que les développeurs d’applications KDE modifient celles-ci pour tirer parti de toutes les nouvelles fonctionnalités offertes par cet environnement, ce qui risque évidemment de prendre un peu de temps.

Bazaar

Avec un peu de retard (ça date de mi-décembre), vous noterez que la version 1.0 de Bazaar est sortie. Bazaar, c’est un logiciel de gestion de version — un concurrent de CVS, Subversion ou encore Perforce — qui a la particularité d’avoir été conçu pour fonctionner spécifiquement en mode distribué, i.e. à travers Internet.

Cela signifie qu’il n’y a pas de référentiel de source central, mais chaque utilisateur dispose de sa propre branche de code, qu’il peut ensuite pousser vers d’autres utilisateurs. Dans la mesure où cet outil (écrit en Python) a été conçu par Canonical, qui est aussi derrière Ubuntu, Bazaar est bien entendu particulièrement utile pour les projets open-source avec des contributeurs partout autour du monde !

 

Sim City

Enfin, dans un style complètement différent, vient de sortir Metropolis, c’est-à-dire le code du grand classique du jeu vidéo qu’est Sim City, en version open-source (le nom change pour de classiques raisons de propriété intellectuelle) — attention, là rien n’est vraiment encore packagé et d’utilisable directement, mais ce n’est qu’une question de temps !

Gandi Hébergement en béta publique

Gandi, société Internet bien connu jusqu’à présent pour son activité de registrat (vendeur de noms de domaines), se lance dans l’hébergement de serveurs virtuels avec une offre construite par leurs soins « aux petits oignons » : Gandi Hébergement.

Basée sur le logiciel libre de virtualisation Xen, cette offre est originale dans la mesure où elle est flexible : vous achetez des unités de puissance appelées « part », et ceci est complètement modulable selon les besoins (voir ces exemples). Autre fonctionnalité intéressante, Gandi AI (pour auto-install) dont le boulot est de rapidement configurer les composants logiciels d’une machine (par ex. Apache, MySQL, Python, Django) et de lancer l’installation. Pour les vrais barbus, il est bien sûr possible de choisir un OS (Debian, Ubuntu, CentOS, Fedora…) et de lancer une installation par défaut.

Ces services sont disponibles dès à présent en version béta pour le prix temporaire de 6 € HT par « part » (i.e. en gros, 1/64 de puissance de la machine — qui est quand même un quadri-dual core –, 256 Mo de RAM, 5 Go de disque et environ 500 Go de transfert de données). Pas d’informations sur le prix définitif ceci dit, mais l’offre me paraît vraiment très sympathique et attractive. A essayer, donc 🙂

Au revoir Netscape

AOL vient d’annoncer qu’ils arrêteront de développer le navigateur Netscape à compter du 1er février prochain, soit pratiquement 10 ans jour pour jour après la création de la version open-source qui a donné naissance, quelques années plus tard, à Firefox… Ce n’est sans doute pas vraiment une nouvelle compte-te nu des parts de marché respectives de ces deux navigateurs (moins de 1% contre environ 16%) : heureusement que l’héritier est là !

Au-delà du fait que c’est le premier navigateur web que j’ai jamais utilisé (version 0.93 je crois, sur les stations Alpha de l’école…), on peut raisonnablement dire que c’est le logiciel qui a « lancé » Internet auprès du grand public grâce au côté graphique et facile à utiliser (merci les liens hypertextes), conformément au design de Sir Tim Berners-Lee ! Et c’est sans doute la fin d’une marque qui eut son heure de gloire au temps de la « new economy » version fin des années 90.

Via Techcrunch.

Spokeo : un étonnant (et inquiétant) détecteur de traces internet

Ce petit site, Spokeo, est à la fois impressionnant et terrifiant : à partir d’une simple adresse mail — la votre –, il récupère vos contacts, puis, pour chacun d’entre eux, explore les données publiques disponibles sur une vingtaine de sites de publication de contenu comme Digg, MySpace, Flickr, LinkedIn, Picasa, Twitter, ou encore Pandora et vous construit en quelques secondes un récapitulatif de toutes leurs actions sur ces sites : les profils publics, les photos, les vidéos, tout y passe, c’est absolument incroyable !

A titre d’exemple, voici la page générée par ma propre adresse mail : il a trouvé mon compte Flickr, mon profil LinkedIn, Picasa et le compte de test créé (et complètement oublié depuis) sur Vox… Construit comme un moyen facile de suivre « l’activité internetique » de vos amis, Spokeo permet tout simple de tracer la vie « publique » d’un internaute basé sur sa simple adresse mail !

Ceci fait naître plusieurs réflexions :

  • Toutes ces données sont, répétons-le, publiques : on a un jour décidé, l’une après l’autre, qu’elles pouvaient être vues de manière directe. Ce qui « choque » avec cet outil, en réalité, c’est l’agrégation de ce contenu en un seul et unique endroit, immédiatement accessible, et cette vision est nouvelle.
  • On imagine sans peine que les recruteurs de tous poils vont se jeter sur cet outil, eux qui ont déjà depuis des années le réflexe de faire une recherche Google sur le nom d’un candidat ou d’un postulant
  • Enfin, avec à peine plus de travail, on peut commencer à agréger des informations beaucoup plus riches :
    • Plusieurs adresses mail peuvent appartenir à une seule personne donc je peux croiser des informations,
    • J’ai le nom donc je peux faire une recherche sur Google et trouver son blog, les mailing-lists auxquelles la personne participe…

Tout cela laisse rêveur sur le nombre d’information qui doivent être disponibles dans les systèmes de Google… ou de certaines agences gouvernementales !

La conclusion à laquelle j’arrive est d’une évidence absolue mais sort incroyablement renforcée par l’effet que produit ce petit site « tout bête » : il faut être extrêmement précautionneux quant aux données que l’on laisse en libre accès sur la toile, on se sait jamais qui va les consulter.

Identité en ligne & réputation

Techcrunch France nous gratifie d’un article très détaillé sur l’identité en ligne et la réputation, et présente en particulier de nombreux services (j’en ai découvert pas mal d’ailleurs) autour de ces concepts — OpenID y tenant bien sûr une place de choix.

Toutes les études le montrent, la réputation en ligne devient incontournable tant pour les individus que pour les entreprises. Deux exemples. 77% des recruteurs effectuent des recherches en ligne et 35% ont déjà éliminé un candidat en se basant sur les résultats de leur recherche. Dans un autre domaine, 91% des responsables communication estiment que le web contribue largement à la réputation de leur entreprise, mais 81% ne connaissent pas les leaders d’opinion sur le web et 40% n’ont pas une vision claire de ce qui se dit sur le web au sujet de leurs produits et services.

Récemment sur Technomestique…

Je vous avais parlé il y a quelques mois du lancement de Technomestique, un second blog dédié aux technologies appliquées au domicile (technologique + domestique = technomestique, si vous voulez l’équation complète !) ; voici un rapide résumé des récents articles publiés — même si le rythme est loin d’être soutenu :

Et plein d’autres articles sur les photos et le géotagging, la musique MP3 à partager dans son appartement, du backup, des Synology… tout cela, et bien plus encore, c’est sur Technomestique !