Nouveautés open-source : KDE 4, Bazaar, Sim City

Quelques « grosses » nouveautés open-source viennent de sortir ; je vous propose d’en faire un rapide tour d’horizon.

KDE 4

La nouvelle génération du gestionnaire de bureau « concurrent » de Gnome vient de sortir en version finale ce 11 janvier, après plusieurs années de conception et de développement : KDE 4.

Cette nouvelle version majeure embarque de nombreuses nouveautés sur à peu près tous les niveaux, i.e. autant en termes de fonctionnalités offertes que de librairies sur lesquelles les développeurs vont pouvoir construire leurs application. Bien évidemment, toutes ces briques tirent parties de nombreux composantes open-source !

Pour en citer quelques-unes sans ordre particulier :

 

  • Plasma est le nouveau bureau avec le thème Oxygen, et propose (évidemment !) des widgets
  • Solid est une couche d’abstraction par rapport au matériel, facilitant la gestion de ceux-ci de manière transparente pour les applications KDE 4 — par exemple, le branchement d’appareils photos numériques ou de périphériques Bluetooth
  • Dans les applications, on note : Dolphin, le nouveau gestionnaire de fichiers avancé et Okular, une visionneuse de multiples formats de fichiers

Pour avoir un aperçu complet, vous pouvez aller voir le Visual Tour de KDE 4 sur le site kde.org, il présente les fonctionnalités avec moult captures d’écran.

Bref, si vous êtes impatients, vous pouvez télécharger et compiler directement KDE 4, sinon, comme nombre de personnes, il ne vous reste plus qu’à attendre que cet environnement soit packagé pour votre distribution favorite — la plupart ont déjà commencé le travail bien avant cette version ! Il faut cependant bien garder en tête que cette version n’est « que » le début : comme chez Microsoft quand sort une nouvelle version majeure comme Vista, il faut maintenant que les développeurs d’applications KDE modifient celles-ci pour tirer parti de toutes les nouvelles fonctionnalités offertes par cet environnement, ce qui risque évidemment de prendre un peu de temps.

Bazaar

Avec un peu de retard (ça date de mi-décembre), vous noterez que la version 1.0 de Bazaar est sortie. Bazaar, c’est un logiciel de gestion de version — un concurrent de CVS, Subversion ou encore Perforce — qui a la particularité d’avoir été conçu pour fonctionner spécifiquement en mode distribué, i.e. à travers Internet.

Cela signifie qu’il n’y a pas de référentiel de source central, mais chaque utilisateur dispose de sa propre branche de code, qu’il peut ensuite pousser vers d’autres utilisateurs. Dans la mesure où cet outil (écrit en Python) a été conçu par Canonical, qui est aussi derrière Ubuntu, Bazaar est bien entendu particulièrement utile pour les projets open-source avec des contributeurs partout autour du monde !

 

Sim City

Enfin, dans un style complètement différent, vient de sortir Metropolis, c’est-à-dire le code du grand classique du jeu vidéo qu’est Sim City, en version open-source (le nom change pour de classiques raisons de propriété intellectuelle) — attention, là rien n’est vraiment encore packagé et d’utilisable directement, mais ce n’est qu’une question de temps !

Mac Heist II : une bonne affaire, une bonne action !

Si vous avez un Mac, vous connaissez peut-être MacHeist, une opération qui avait eu lieu l’année passée, et qui recommence cette année. Le principe : un bundle de 10 applications payantes pour Mac développées par des « indies » (des développeurs indépendants ou de petites sociétés), vendu à un prix défiant toute concurrence — et la bonne action, c’est que 25% du montant va à l’ organisation caritative de votre choix parmi une dizaine.

Donc cette année, ils remettent ça avec un bundle à $49 — au cours actuel, ça fait environ 35 € — pour une valeur cumulée de près de $350 si vous achetez les applications de manière indépendante. Le bundle est assez varié avec des softs plus ou moins intéressants, je retiens surtout Pixelmator, un bel éditeur d’image et Cha-Ching, un gestionnaire de comptes personnels assez sympa aussi.


Petite subtilité, les « gros » logiciels (dont fait partie Pixelmator) sont « verrouillés » tant qu’un certain nombre de bundles n’ont pas été vendus, mais l’année passée, le quota avait été très rapidement atteint et l’opération avait explosé les scores, puisqu’au final, ce sont près de $200000 qui ont été reversés aux associations caritatives !

Au-delà de faire une bonne affaire, l’idée du créateur de cette opération est de faire connaître les petits développeurs qui, sur Mac, proposent souvent des applications de grande qualité et qui n’ont pas à rougir de la comparaison avec de plus grosses sociétés.